Tout Savoir sur le Trek de l’Acatenango

Bienvenue, ami randonneur ! Si tu es à la recherche d’une aventure qui marque l’esprit et teste les limites de ta résilience, alors effectuer l’ascension de l’Acatenango au Guatemala devrait être en haut de ta liste. C’est une expérience que nous avons vécue, qui nous a époustouflés et que nous sommes impatients de partager avec toi. Prépare-toi à découvrir un des joyaux du Guatemala, à travers un trek qui te promet non seulement des paysages à couper le souffle mais aussi une plongée dans la géologie fascinante de cette région volcanique. Dans cet article je vais te parler de comment préparer tout cela sereinement.

Les chiffres clefs

  • Altitude du sommet : 3,976 mètres
  • Durée du trek : 2 jours
  • temps de marche total : environ 9h
  • Dénivelé positif total : Environ 1,500 mètres (sans conter la partie optionnelle)
  • Distance totale : Environ 12 km aller-retour
  • Température au sommet : Peut descendre jusqu’à -5°C la nuit
  • Optionnel : la coline face au Fuego pour une vue spectaculaire, encore plus proche du volcan actif. Rajouter 3h de marche, environ et 500 m de dénivelé et 20€/pp

Quelle condition physique pour gravir l’Acatenango?

C’est la question que beaucoup se pose ! Tout le monde se demande si ça nécessite d’être super fit. Après avoir discurté avec pas mal de personnes, le verdict est assez clair : oui, c’est challengant, mais franchement, si tu as l’habitude de bouger un peu, ça devrait le faire ! En gros, pour arriver au camp de base qui se niche à 3600 mètres d’altitude, tu vas marcher entre 4 et 6 heures.

Ne t’en fais pas, il y a plein de pauses pour s’acclimater à l’altitude et reprendre des forces. Pas besoin de se presser non plus ; c’est pas une course. Les guides sont super sympas et s’adaptent à ton rythme, en te boostant quand il faut.

Juste un petit heads-up : avoir une bonne condition physique, c’est quand même mieux. Si tu n’es pas trop du genre sportif ou randonneur, ça peut être un sacré défi. Donc, un peu de prépa physique avant de se lancer ne ferait pas de mal pour profiter à fond sans se mettre dans le rouge !

Les meilleures périodes pour le trek

La meilleure période pour entreprendre cette randonnée est durant la saison sèche, de novembre à avril. Pendant ces mois, le temps est généralement plus clair et stable, ce qui réduit le risque de précipitations intenses et de brouillard dense qui pourrait obscurcir la vue majestueuse. Ca serait dommage de faire des heures et des heures de marche pour nada !

Je précise que j’ai réalisé ce trek à la mi avril 2023.

pourquoi Choisir l’Acatenango?

L’Acatenango n’est pas juste un volcan ; c’est une expérience de la nature dans toute sa splendeur. Dominant le paysage à proximité de la célèbre ville d’Antigua, il offre des vues imprenables sur le volcan Fuego, son voisin actif, dont les éruptions offrent un spectacle pyrotechnique inoubliable. Imagines-toi, assis au sommet, regardant le soleil se lever, avec comme fond, le Fuego qui gronde et projette des cendres dans l’air étoilé. Ca fait réver, tu trouves pas ?

Le choix du tour opérateur

Nous sommes partis avec l’agence Asoava, que je recommande fortement. On a payé environ 55€ par personne. Dans ce forfait est compris :

Les guides
Le transfert depuis Antigua
2 petits déjeuners / 1 lunch/ 1 repas du soir
Ils peuvent vous prêter de l’équipement si nécéssaire (vêtements, accessoires) et louer du matériel comme des frontales ou des bâtons de marche
Le logement du soir, en dortoir, qui est finalement plutôt confortable. Ce sont des cabanes de bâches avec lits superposés, sacs de couchage et oreillers !
De l’eau à l’arrivée au camp et un chocolat chaud
Un groupe restreint de 10 personnes

La randonnée peut se faire seul.

Vous avez aussi la possibilité de faire le trek tout seul, mais c’est pour un public averti. La randonnée est faisable dans la journée mais ca serait tellement dommage de ne pas admirer le Fuego de nuit, que je ne recommande pas. Et aussi, la descente dans le noir peut être dangereuse !

Il y a une multitude de choix de tour opérateur en fonction de votre budget, et du confort que vous souhaitez avoir. Renseignez vous bien avant de partir, on est tombé sur des tours moins chers mais beaucoup moindre en terme de confort et surtout ils étaient 30/40 !

Équipement essentiel pour la randonnée

Pour ce trek, ton sac devrait contenir :

  • Un sac à dos de randonnée
  • Des vêtements adaptés aux variations de température (couches chaudes pour les nuits froides et vêtements légers pour la journée) (il peut faire des températures négatives au coucher du soleil !)
  • Des chaussures de randonnée robustes et des bonnes chaussettes !
  • Une paire de gant, un bonnet
  • Une protection solaire, des lunettes de soleil et un chapeau
  • Au moins 3 litres d’eau par jour, des snacks et des repas déshydratés
  • Une frontale
  • Une batterie externe (le froid décharge ton téléphone)
  • Un kit d’hygiène (brosse à dent, un peu de papier toilette, quelques lingettes )
  • Un sac de couchage adapté au froid et une tente légère (si tu veux faire la randonnée sans tour opérateur)

Tout sur le Trek

Jour 1: Début de l’aventure

Arrivée lundi matin 8h au QG des guides, l’agence Asoava à quelques minutes de là où démarre l’ascension. On est accueillis par nos guides, et on nous sert un petit dej plutôt consistant de riz, purée de haricot rouge et omelette. On apprend à connaître notre petit groupe, avec qui on va passer les prochaines 24h:

  • David et Carole et leurs deux filles Rose (4ans) et Zoé (9ans), françaises
  • Finn, un Anglo-irlandais de 28ans
  • Vera, une hollandaise, la trentaine
  • Ardnar, un islandais/suédois, la trentaine aussi On s’est tout de suite toustes super bien entendues, y compris avec les deux petites qui étaient super choues et ultra sociables. On nous a ensuite prêté l’équipement manquant (gants, bonnets, vestes, bâtons) et donné nos 3 repas pour l’ascension, puis on est parti.e.s en bus direction le début du chemin. On était accompagnées de deux guides (Manuel et Don Juan) et un porteur (Antonio) pour les sacs de la famille.
  • PS : je tiens tout de même à préciser que Rose et Zoé on fait l’ascension seules, sans aide de leurs parents, moi qui avais peur de les entendre pleurer tout le long, elles m’ont bien fait mentir !

Première partie de l’ascension destination le camp de base, départ 10h: 4h de marche, 1200m de dénivelé, c’était faisable mais déjà pas facile avec la terre hyper sablonneuse et glissante. On découvre assez vite que Rose et Zoé se débrouillent comme des cheffes sans râler, et elles seront le moteur du groupe tout le long des deux jours !

Le volcan qu’on grimpe et sur lequel on va dormir, l’Acatenango, et situé juste en face d’un autre volcan, le Fuego, en activité avec à peu près une éruption toutes les 5/10min. Sauf que dans la montée l’inquiétude s’installe face au brouillard qui se densifie et nous empêche de voir le Fuego. Mais on se dit que ça va se dégager une fois arrivé.e.s en haut.

Arrivée vers 15h au camp de base : on découvre nos dortoirs qui sont assez luxueux contrairement à ce à quoi on s’attendait: on dort dans des cabanes de bâches avec lits superposés, sacs de couchage et oreillers! Le camp de base comprend aussi une terrasse extérieure avec deux foyers et un feu déjà allumé,ou nous allons passer à peu près toute la soirée. En effet, dès notre arrivée, c’est la désillusion parce qu’il commence à pleuvoir des cordes et on entend l’orage au loin. Aucune visibilité sur le Fuego, toujours une mer de nuage. Dès que la nuit tombe on devrait pouvoir voir les éruptions, la lave et les projections de rochers rouler le long du volcan. Mais là c’est juste de la purée de pois, et le moral tombe un peu dans l’équipe. Les guides nous préparent un chocolat chaud super bons pour essayer de nous garder optimistes.

On essaye de se remonter le moral en se racontant nos vies autour du feu, et ce de 15 à 19h, avec parfois des averses de grêle (toujours plus 😊). Et là, vers 19h, magie (ou juste l’optimisme des guides qui a fini par gagner), on aperçoit notre première éruption de la soirée. Cris de joie dans tous les camps de base et applaudissements, sachant qu’on devait être une centaine de personnes à faire l’ascension ce jour là. Les éruptions vont se suivre à intervalles de 5/10min, c’est magique. Nos guides nous ramènent le repas et nous annoncent que plus tard, si on le souhaite, il y aura un départ à la frontale pour se rapprocher du Fuego et aller sur une colline littéralement en face du volcan Fuego.

Avec Alicia et Ardnar, on se motive malgré la nuit et le froid. Départ 22h du camp de base avec le guide Manuel. La difficulté de cette rando réside dans le fait qu’il faut descendre une pente ultra escarpée pendant 30min, puis remonter une pente ultra raide pendant 1h, arriver en haut, puis redescendre et remonter au camp de base. Déjà Manuel se prend pour Killian Jornet et s’est mis à descendre en courant la pente, un grand malade 😭 ensuite, bon, il y a quand même la fatigue accumulé de la journée et, aussi l’altitude que l’on ressent. Mais on arrive sur la colline et le spectacle est indescriptible : on est assis littéralement en face du Fuego, qui crache de la fumée, et d’un coup un énorme grondement et un jet de lave et de pierre. C’était irréel, tout le monde assis en silence face à ces éruptions qui nous montre combien mère nature est puissante et sauvage !

Le retour était dur, Manuel continu sur un rythme rapide et le chemin est vraiment accidenté, c’est les jambes qui font le taff, le cerveau est éteint. On arrive au camp vers 1 heure du matin, extinction des feux !

Partie optionnelle

Cette partie du trek est optionelle et nécéssite un ajout d’une vingtaine d’euros pour la réaliser. Si vous avez encore un peu de force dans les jambes, je la recommande néanmoins. On se retrouve sur la coline juste en face du Fuego, au pied du volcan, les sensations sont encore plus incroyables et folles !

Jour 2: L’ascension finale de l’Acatenango et descente

Courte nuit de 3h30. Réveil à 4h du mat pour l’avant dernière étape, qui consiste à monter au sommet du volcan sur lequel on dort, l’Acatenango donc et atteindre les 3970m d’altitude. Et bien pour moi malheureusement ca ne sera pas possible… j’ai été malade toute la nuit, le mal de l’altitude m’a eu, il semblerait… Bon au réveil, ce bon vieux Juan m’a concocté une petite mixture et m’a massé le ventre avec…. du rhum avant de me submerger de couvertures. Imaginez la scène !!

Moi pendant la nuit :

Le reste du groupe est parti, et il n’a pas rigolé. Ils sont partis avec Don Juan, le guide un peu plus âgé qui allait beaucoup plus doucement que son collègue de la veille, le rythme était bon. La fatigue est par contre très présente, tant physique que mentale, et le terrain est super escarpé et glissant. Ils ont fait beaucoup de pauses. par contre ils commencent peu à peu à voir le lever du soleil sur le Fuego, et à comprendre l’intérêt de ce qu’ils font !Après 1h30 de montée, les voilà en haut : la claque est immense. En face, le Fuego qui fume, sur fond de ciel rose/orange. Le soleil qui se lève, orange lui aussi, et la mer de nuage dessous. Les volcans Pataya et Agua sont eux aussi visibles au loin. Pas de mots pour décrire la beauté du spectacle. le groupe est de retour vers 7h, on les sens crevées,mais imprégnées d’un bonheur absolu.

Pour ma part, je n’avais plus mal au ventre, j’ai pu admirer le lever de soleil, certe pas au sommet mais tout de même avec cette vue splendide et, au chaud !

Bon, pour la descente on se dit, easy, on a fait le plus dur. Bah, c’est pas vraiment le cas, la descente est plûtot difficile , les sentiers de randonnée glissent, on sent la fatigue dans les genoux et dans les pieds. On commence aussi à croiser ceux qui montent et qui essayent de lire sur nos visages une conclusion à notre expérience, mais on ne laisse rien transparaître et on les encourage juste ! Arrivés en bas à 11h, sous les félicitations des guides. Le bonheur est présent, le soulagement aussi!

Conclusion

Si je devais résumer cette expérience : EXTRAORDINAIRE !! Alors oui, j’ai passé une nuit affreuse à me tordre de douleur du à mon mal de ventre provoqué par l’altitute, mais si je devais le refaire, je foncerai !

Donc, surtout, si vous êtes au Guatemala, c’est L’ACTIVITE à faire et à ne pas rater. Vous aurez des souvenir pour le reste de votre vie.

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